dimanche 14 août 2011

Deux semaines déjà ...

Toujours pas de nouvel article depuis notre arrivée à « la casa ». Pourtant, on en a des choses à dire !

Contre toute attente ce sont d'abord des Français que nous avons rencontré. Adorables. Sus nombres ? Cédric y Florian ( les argentins n'arrivent pas à dire Cédric, et l'appellent Freddy (rien à voir, je vous l'accorde). Ils ont également quelques difficultés à dire Agnès et certains l'appellent Annie maintenant (inutile de préciser que ça n'est pas vraiment du goût de cette dernière).
Cédric et Florian sont en coloc' avec deux Mexicains répondant aux doux surnoms de Jésus (de son vrai prénom Mauricio) et le second Pépito ( Allan). Il en faut peu pour hériter de si jolis sobriquets : le premier a les cheveux mi-longs et Pépito eh bien … Selon Jésus (on n'oserait contredire le prophète) il ressemblerait au petit bonhomme des biscuits, celui qui dit toujours : « Ay Pepitoo ! » . Peu flatteur ? Ne soyons pas mauvaises langues, ici on utilise beaucoup le mot chamuchero pour parler de quelqu'un qui colporte des ragots.
Nous nous sommes vites rendues compte que l'Argentine c'est un rythme très particulier. La semaine de notre arrivée à La Plata nous avons enchaînées les soirées : celles-ci ne commencent jamais avant minuit et se finissent rarement avant 5h . Mais on parle là des grosses soirées, où l'on va tous se retrouver dans la maison d'un tel pour aller ensuite chez un autre et peut-être finir en boliche : en boîte de nuiiiit ! Il y a un monde fou dans les boîtes ici, c'est incroyable, mais l'ambiance est, et c'est unanime, bien meilleure qu'en France, à tous points de vue …
L'on peut aussi simplement se retrouver pour refaire le monde autour d'un maté, la boisson traditionnelle ici (cf : article précédent), qui se boit dans une calebasse, que l'on se passe chacun son tour . L'on peut aussi se faire passer d'autre substances, un peu plus illicites, mais tout aussi naturelles à ce qu'il me semble ( je ne peux vous en dire plus, n'y ayant bien sûr pas touché).
Les soirées peuvent s'éterniser donc . Mais quel est le secret d'une telle endurance ? Eh bien ici, l'on boit certes, mais de manière très mesurée. Et l'on ne consomme que peu d'alcool forts, si ce n'est le Fernet, le whisky local disons. Mais la reine des soirées, c'est la bière ! Elle n'est vraiment pas chère, et se consomme en grande quantité, elle. Quasiment personne ne boit de vin ici : vous imaginez notre désarroi Agnès et moi ( l'on tente d'y convertir les autochtones … avec difficulté cependant ). De toute façon le but n'est pas d'être borracho (bourré) à tout prix, mais plutôt de discuter et ce, pendant des heures et des heures de tout les sujets possibles et imaginables, même avec le premier venu . Les contacts sont donc très faciles à nouer.
A propos : gare à ceux qui traiteraient les latino d'arriérés (Alexandre, Gustin, Martin : c'est pour vous), considérant les pays d'Amérique du Sud comme en retard sur notre belle Europe …La culture tant littéraire que cinématographique des gens ici est vraiment très impressionnante.  Qu'il s'agisse des Argentins, des Mexicains, ou des Colombiens, ils nous parlent de Truffaut, Godard, Camus et Sartre mieux que nous ne l'aurions fait nous même.
Le niveau des cours à la fac s'en ressent également . On ne se contente pas de lire deux ou trois livres pas semestre en littérature, mais au moins une quinzaine, et il s'agit là de lectures absolument obligatoires. Les cours peuvent durer quatre heures parfois, avec des horaires comme 18h-22h … Un autre rythme je vous dis ! Pour l'instant, nous avons eu littérature latinoaméricaine, avec, (mon Dieu merci), un prof qui parle de manière très compréhensible. Nous avons également eu littérature contemporaine anglaise, (le cours est totalement en anglais), et là encore: bonne surprise, la prof parle de manière très distincte ( nous avons tout de même réussi à ne pas comprendre la lecture pour le cours prochain …). Mais l'on n'aurait pas pu continuer en si bon chemin: le mardi soir, nous étions dans un cours de littérature Agnès et moi, mais dans une salle différente . Nous n'avons rien compris à rien. Et les cours d'Histoire commencent la semaine prochaine : ça promet ! Il faudra qu'on choisisse trois cours à la fin de cette semaine ... Je crois qu'on va devoir inclure "cours de langue française" si l'on veut s'en sortir.

Nous n'aurions pas dû attendre pour faire un nouvel article, il y a tant de chose à raconter, que je ne sais par où commencer … Ou par où finir en l'occurrence. J'ai bien une idée tout de même pour égayer votre journée (pas très ensoleillée en France à ce qu'il paraît) : imaginez Agnès et moi, dans un cours de tango, les yeux bandés pendant près de deux heures, pour « apprendre à sentir le corps de notre partenaire »…
Le pire, c'est que ça nous a bien plu . 



           Jeudi soir, après notre deuxième cours de tango : de gauche à droite : Cédric, Lucia, moi, Annie, et en bas Margot et Tati .  

5 commentaires:

  1. Alors là je dis : DEMO de TANGO à la rentrée hein !!! (enfin en janvier quoi). Vous avez l'air de bien vous éclater et ça c'est vraiment cool. J'attends toujours avec impatience vos articles alors ne soyez pas avares de blablas quotidiens ! Je vous embrasse les chatons

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  2. Comme le demandait Alejandra, la mise en ligne de votre article s'est indiquée sur le mail de chacun, en tout cas sur le mien.
    Ça marche…

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  3. Pierre : oui j'ai rentré votre mail pour que vous soyez au courant rapidement .
    Amandine : on va tenter de mettre des articles plus souvent, c'est promis ! Et démo à la rentrée, pour sûr !!!

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  4. vivement la suite et au retour vous nous apprenez le tango (o-bli-gé)

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  5. à quand un article sur les latinos (mâles) puisqu'on parle de tango muy caliente les yeux bandés ? ^^

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